Tuer le fils

Benoît Séverac chez la Manufacture de livres 

Quel polar efficace ! Écrit avec humour et répartie, peps et efficacité. Je découvre l auteur et ça tombe bien, il sera en dédicace à Toulouse en octobre pour le festival Polar du Sud. 

Un fils en tôle, meurtre assumé d un homo, pour recevoir l approbation d un père maltraitant. Malveillant. Au goût troisième Reich et moto gros calibre. Deux entités opposées. 

Un fils pertinent qui aime écrire et assiste en prison à des ateliers d écriture et tient un journal pour parler du père. Du lien compliqué, des railleries et du manque d amour. De cette absence de reconnaissance due. Ben lis... Tu verras de quoi je parle. 

Pendant ce temps, son père traîne sa rage dans des histoires de club. 

Des flics équipe. Un trio complémentaire où l inspecteur Cérisol attendrit autant qu il humorise. Réfléchit et compatit. Un flic des temps modernes qui aime résoudre les enquêtes sans se tromper. 

Et puis un cendrier, des répliques du film les Valseuses, un ton corrosif qui rythme le récit, c est prenant, addictif et efficace. Les dialogues sont savoureux et les personnages flics attachants. 

Au delà de l enquête, la masculinité, les études supérieures, la cécité, l abnégation. 

D habitude on tue le père. C est plus freudien. ☺️

Ici on tue le fils. Dans ce polar moderne et vivant qui montre les désillusions policières. Les doutes des hommes. 

Qu est ce qu un homme, un fils? Devenons nous relever des défis, prouver au Père que nous sommes digne d amour ou pouvons nous nous affranchir de ce regard et être soi ? 

Libre et libéré d être différent. 

Je vais poursuivre la lecture de cet auteur qui fait aussi de la jeunesse. C est une belle découverte. ❤️❤️