Nathalie Sauvagnac chez Le Masque
Un roman noir, poétique. Solaire. Organique aussi.
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#etnousauborddumonde est un titre magnifique. Spectateurs d'une vie qui se meurt. À l'écart.
Voir le monde autrement.
Comme Nadine qui retrouve un brin de raison de vivre aux Vignes, un squat abandonné où survivent deux écorchés de la vie.
Parcours de vie d'une invisible. Magnifiquement écrit.
Comme une brûlure. Sensorielle écriture.
Qui tape. Écorche. Donne vie.
Rudesse et soudain éclats de mots, doux, beaux qui plongent en enfance. En amour. En poésie. Comme une étincelle autorisée. Au bord de ce monde abandonnique.
En italique, des souvenirs d'avant. Maternel cocon. Berceuse...
Aux Vignes, la vie est rudimentaire. Shootée surtout. De plus en plus.
Comme un engrenage.
Un piège qui se referme. Autant que les séjours de Nono, soit disant proprio.
Ça fume. Ça se pique. Ça agonise après l'extase crue. Paradis perdu.
Impossible de rivaliser avec le shoot de trop.
C'est sombre et beau. Un huis clos dramatique. Qui jongle avec la vie. La peur de la solitude.
L'enfermement et l'addiction.
C'est juste. Fugace. Quand arrive le calme, le lâcher prise, ça s'étiole. Redescente aux enfers.
Un parcours fracassant au bord du monde. Où chacun cherche sa place. Même isolée.
Un aparté qui donne des larmes et des frissons.
#nathaliesauvagnac dont j'avais lu le premier roman #lesyeuxfumes jongle une fois de plus entre âpreté et poésie et c'est beau tout simplement.
Cette vision des sans noms.
Ce monde violent.
Oublié.
#editionsdumasque #romannoir