Sa préférée

Sarah Jollien Fardel

Certains livres se lisent comme une urgence vitale. 

Happée dès les premières lignes par le flot des mots. Uppercut. J'ai été sidérée, malmenée, sans souffle et sans voix. 

La puissance et la beauté de chaque mot. Pour contrebalancer l'indicible et la violence. L'impossible action.

Un #premierroman qui fracasse avec des mots courts. Hachés. D'autres enveloppés dans l'émotion et la tendresse, le désir et la paix. Repris, soudain, par la haine et la peur. Le dégoût. 
L'impossible paix quand l'enfance a été sacrifiée. 

Il y a dans les mots de #sarahjollienfardel la subtilité et la délicatesse, l'écorchure à vif. 
La retenue et la fulgurance.
Comme un geyser hésitant. 

Les mâles font mal. Par leurs gestes et leurs paroles. Leurs silences et leurs manques de courage. Jusqu'à Paul. Lumière de tendresse. Balise de vie.

Les femmes se subliment dans leur lien indicible. Fragiles et fortes. Belles à en crever.
On se tait, on s'éloigne pour se sauver. Éviter le pire. On s'aime sans se le dire. Comme un fragile bonheur que l'on redoute.
Furtivement, on se tient. Pour ce lien. 
La mère, la fille, la sœur, l'amante, l'amie, la confidente . Que de figures apaisantes et puissantes.

Et puis ces corps qui se livrent un autre combat. Celui du plaisir et du désir. 
Un autre soi pour s'apprendre et s'apprivoiser.
Se réconcilier aussi avec soi-même. 
Se laisser aimer dans un lâcher prise. 
Impossible, ailleurs, mentalement.

Vivre ou s'empêcher...telle est la question.
Et en écho cette page incroyable. La 187.
Bouleversante. Fracassante. Indélébile.
Je suis...

#sapréférée est un immense coup de cœur bien sûr. Par sa beauté littéraire et cette histoire qui aimante et épouvante. Tisse sa toile. 

J'ai aussi beaucoup aimé cette eau rédemptrice. Comme une autre naissance. Une légèreté. 
Une nouvelle page.
Avec en écho #victorhugo #demaindeslaube

#sabinewespieser