Inconsolable

Adèle Van Reeth chez Gallimard

Subtilité et délicatesse, intelligence et pudeur pour dire la perte du père. Et au delà  l'inconsolable chagrin. 

Perte de repères, de regard d'amour. De présence infaillible. Le vide. Le silence et l'absence.

Et après?
On fait comment?
Sans lui. 
On fait comment Sans? Évidemment plus comme avant.

Ce rapport à la mort. À l'absent. À la place vacante. Et à la suivante. Notre mort.

Nous sommes inégaux face à la mort. Nos croyances,nos convictions. Nos sentiments.
Comment on fait pour avancer.
Appréhender la mort avant qu'elle n'arrive.
Cette attente insupportable qui fige le temps et les tourments.
On redoute et on espère encore ce temps suspendu à une respiration et soudain plus rien...
La mort comme la nuit des temps vue en philosophie et en littérature. Est ce que ça nous soulage? Que certains y arrivent mieux que d'autres?

Serons nous moins chagrins? Plus forts?
Est ce une leçon de vie? 

On écrit pour exploser pour soulager pour ne pas oublier.
Et après?

Les enfants naissent, les chatons deviennent grands et papa n'est toujours pas là...

Dans ce livre #inconsolable , l'autrice #adelevanreeth se livre et fait de la mort une histoire évidemment universelle. Elle donne aux mots des échos et des voix. 

De la beauté dans ce papa.
Dans ce masculin disparu. Souverain éternel.

Et si finalement nous écoutions les enfants dans leur questionnement soudain. Fulgurance de vie. De légèreté. 
Pour apaiser un peu.

Car nous savons que nous serons à tout jamais inconsolables des pertes chères.
Même entourés. Même aimés. Il n'y aura plus ce regard là. Cet être là. 

Espérer que dans les cendres ici et là virevolte l'absent par sa présence éternelle et dans un espace plus loin, le retrouver un jour. 

Ces mots sont beauté. Poésie souvent. Lettrés. Rythmés. Débordants. Pansés un peu.
Sublimes souvent. 

La mort suspendue...lui retenu...encore un peu...prêt à voler. Éternité.

Je vous conseille le replay de @lagrandelibrairie aussi. 

#gallimard
#philosophie