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Si tout n'a pas péri avec mon innocence

Emmanuelle Bayamak Tam chez Folio et POL

Chef d'œuvre et coup de foudre. Saisissante lecture à jamais dans mon cœur. Comme la page blanche des Contemplations. Un sens. Une épiphanie.

Parfois, des lectures flop entraînent des découvertes sublimes. J'ai détesté #leclubdesenfantsperdus ne retrouvant pas la plume du précédent. Et me voilà en mode obsessionnel pour retrouver le style apprécié. 
Sous son vrai nom, #emmanuellebayamacktam je plonge dès les premières pages dans une splendeur littéraire qui me saisit. Un accouchement Bang Bang. Et une plume dévastatrice. Drôle et lettrée. Démesurée, fantaisiste et osée, cruelle et poétique, sublime et divine. Sensuelle, tendre,douce et cruelle. Sauvage et rebelle. Atypique et si grande Si belle. Musicale aussi. 
Bercée par Hugo et Baudelaire. 
Et un rythme qui se déploie comme le personnage principal. Une grande ado qui affronte le monde et le sien familial. Milieu hostile. Comme la vie. Le péril et l'ennui. La mort des agneaux et les loups tout autour. Apprentissage et sens. Déconstruction et révélation. 
#sitoutnapasperiavecmoninnocence c'est notamment un chapitre bouleversant de beauté, la Charogne du poète devenu Charonne la beauté incarnée.
L'incandescence et le souffle coupé.
Des chapitres titrés poétiques ou chantés.  Murmurant déjà un indice dans la lecture à suivre. Un point de vue.Une lucidité mise en éveil. Éclairée. Éclairante. Lumineuse.
C'est une explosion de mots, d'échos. De colère et de rage. De transe et d'amour. De légèreté contrariée par les maux de la vie.
C'est effronté et salutaire. 
Il y aura du jasmin d'Algérie. Des abricotiers suicidés. Un mainate fantasque. Des fées sorcières. Une grand mère aimante prise dans la maladie de l'oubli.Des putes et des frères. Et tant d'amour. 
Et d'émancipation. De rires loufoques et de désenchantement. 
Et pourtant il y a dans ce roman tant de féerie et de tendresse.
Chienne de vie, mais si à la fin, il restait un peu d'amour pour remettre du sens dans tout ce bordel existentiel?
C'est bon et c'est beau l'audace en littérature. Frôler les contraires. Les mélanger pour mieux les exploser. Les sublimer sur 400 pages. Excentriques. Excessives. Féminines. 

Libératrices. 
Bang Bang...

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