Elle danse dans le noir

René Frégni chez Denoël et Folio

Il a l'accent chantant du midi et le chant des cigales ,poétique, dans les mots.

On sent l'immense sincérité et l'authenticité dans l'écriture. La pudeur aussi et l'élégance. Les mots qui dansent, résonnent et vivent. Un tourbillon d'arabesques. Très beau. 

Pour dire l'amour éternel de la mère qui se meurt. De l'amour marital qui se leurre et de l'amour pour l'enfant qui demeure. Stable et fiable. Balise de survie dans un monde où tout s'effondre.
Les femmes de sa vie. Partantes ou parties.

C'est l'enfance ressurgie. La tendresse de la mère. Et la vieillesse et la maladie qui malmènent les souvenirs. 

La réalité des fins.
De vie et d'amour.
La vie en somme.

Et un hymne à l'amour incroyable pour LA femme. 
Celle qui donne vie bien sûr mais aussi celle qui sera maîtresse et muse. Celle qui fait le monde. 

C'est aussi un atelier d'écriture dans une prison #lesbaumettes où l'on sent toute la grâce du moment et le désespoir de chacun. Le souffle donné par ce rendez-vous de mots entre hommes. Livrés à la solitude et qui se confient le temps d'une page et d'un écrit. C'est la complicité et la confiance retrouvées. Un moment de grâce.

L'espérance que porte l'auteur est si belle et si pure. Même dans le noir des nuits, dans les souffrances extrêmes, il y a un élan plus fort. Plus doux. Frôlé par le cœur. Imprégné à jamais. L'amour des siens. 

C'est évidemment mélancolique. Sublime de poésie. Foudroyant de larmes aussi. 

#elledansedanslenoir mais dans toute la lumière des coeurs éveillés. Elle danse pour toujours.