Mariana Enriquez chez Éditions du Sous Sol et Points
C'est sombre, noir, décadent, obsessionnel. Déroutant et funeste. (J'en ai perdu combien en disant tout ça? 🤣)
Je poursuis...on est pas là pour le barbie love et l'esprit de Noël.
Ici c'est plutôt Satan mon amour...mais dans des lieux ordinaires. Comme chez toi. Chez moi. Dans les draps. La cuisine. Le jardin...des os, des odeurs, des disparitions inquiétantes. Même pas étranges.
De la rébellion, de la colère tue, des ados sous tension sexuelle, jalouses...Un clochard en caddie...du sombre donc, loin de l'Argentine idéalisée et voyagée. Peut-être même pour y dénoncer ce qui se passe dans les bas fonds et dans les politiques d'avant. Quand il fallait se taire...
C'est féminin aussi, comme un petit rendez vous de sorcières modernes. Frappées par le sort ou le malin...
12 nouvelles ( allez...j'en perds encore combien là, vous qui aimez les récits longs). Mais justement la nouvelle a son art à part. Elle condense en peu de pages le vertige d'un tout. L'horreur ou le bonheur ( t'auras compris qu'ici c'est plutôt l'horreur !)
Ça dérange en quelques pages, ça te prend direct, ça t'assomme, t'as pas le temps de t'imprégner ni de t'en remettre. J'aime bien moi ça. Ce rythme. Efficace
Cash. Qui sidère.
Y'a même une nouvelle où la fin me laisse perplexe parce que deux possibilités et ça j'aime pas...faut que j'en parle avec quelqu'un qui a lu #lesdangersdefumeraulit #marianaenriquez
J'aime bien aussi dans les nouvelles le côté exutoire. Soudain. Comme une décharge rapide d'une tension insoutenable.
Pour le coup, le livre tient ses promesses.
Âmes sensibles s'abstenir.
Bon je file voir mère grand. Je vais pas lui proposer le bouquin. Non pas qu'elle aimerait pas. Mais elle a déjà tellement envie de rejoindre le ciel, qu'elle pourrait se mettre à cloper à 101 ans juste pour aller voir les étoiles 🌟
#anneplantagenet pour la traduction hyper réussie.