Acide

Victor Dumiot chez Bouquins Roman

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C'est bien la première fois que je suis sèche pour faire une chronique d'un livre que j'ai adoré pour sa puissance et sa violence, ses questionnements incessants sur l'identité, la figure féminine, sur le fait d'être victime enfermée dans un statut, sur le regard des autres sur soi mais aussi son propre regard . 

C'est une lecture en apnée,qui sidère, met mal à l'aise. Le rythme est haché, rapide, tranchant. Bouleversant. Saccadé et brusque. Brutal même. 
Absolument divin à lire tant il explose et expulse. Les souffrances et les déviances. Et les bascules de vie.

Elle est jeune et belle. Elle prend le métro et se fait défigurer avec de l'acide par un agresseur qui prend la fuite. Elle n'est plus qu'un corps sans visage. Et une tête pensante.
Il vit dans un appartement et passe sa vie sur le #darknet pour assouvir des désirs de plus en plus forts et paradoxalement insipides.

Tous les deux sont enfermés dans un quotidien insupportable. 

Pertes de contrôles d'identité et reconstruction du moi dans une société où l'apparence nous précède.
Rage et haine, colère et sidération, dépossession et déflagration, ce roman #acide est aussi corrosif que son titre. 

Il s'infiltre dans tes pores et tes peurs.
Il dissout des réalités sur des violences multiples, c'est inconfortable et brillamment réussi. C'est pénétrant et beau aussi. Sensoriel terriblement et cru. À fleur de peau. Frôlant le malaise et l'extase.
Dualité.
Comme un corps qu'on dénude. Par paliers.  Effeuillage terrifiant.

Comme ces personnages. Complexes.
Sombres. En survie. Qui cherchent la vie et le sursaut. Le soubresaut. Qui vrille et brille. Redonne le souffle. Ou pas.

C'est écrit par un homme @jesuisvictord
Et c'est vertigineux.

À lire les retours de @la.biblio.de.lolo et @thehappyfamily_voyage_et_lit

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#prixmaisonrouge2023
#premierroman