Les voleurs d'innocence

Sarai Walker chez Gallmeister

Comment échapper à son destin ?
Être femme, être fille de, être sœur de...

Comment se sortir d'une malédiction familiale où les filles, une à une, trépassent une fois le OUI marital prononcé. 
Étrange non?

Les hommes seraient ils des dangers? Des empêcheurs de vie? Limitant liberté et possibles?

Ou ce destin funeste, annoncé par des signes perceptibles par la mère des filles, serait il impossible à contourner?

C'est un roman PASSIONNANT et envoûtant, un brin gothique. 
Terriblement féminin et engagé.
Sororité aussi.
Des filles pas encore femmes, sœurs avant tout. Liées.
Une mère qui entend des voix, ressent des choses. Le père évidemment la considère folle. Aliénée à interner.
Sauf que les annonces faites sont vérité.
La mort des filles, une après l'autre. 

Le père lui sait.
Les hommes autour aussi. Forcément.
Être une femme hypersensible ou différente, c'est forcément être folle hystérique. Ou bien sorcière.
Bonne à l'asile.
Être une femme, c'est aussi se donner à l'homme qui vient chercher la main. La fortune, plutôt du père. 
Être une femme ce n'est surtout pas en aimer une. 

Alors, dans ce 6 féminin, il y aura différentes possibilités de faire sa vie. Contrer le destin en n'écoutant point l'annonce maternelle et...mourir.
Contrer le père et ...devenir!

Ce livre #lesvoleursdinnocence c'est aussi une approche de l'art, dans la manière de se libérer en s'écoutant. En explorant la part de soi, secrète et intime.
Comme une explosion de couleurs à tenter pour s'apprendre. Et s'accepter.

Il en faut du courage pour sortir des sentiers tracés.
Tant sur le plan professionnel que personnel.

C'est peut-être ça aussi, devenir adulte.
Ne pas se laisser voler sa vie et sa part de rêve. D'infini.
D'insouciance.

C'est sensuel aussi souvent. Comme une découverte. Une autre touche possible de ce féminin enfermé et dominé par le patriarcat.
C'est un 6 devenu 1. Prenant en compte toutes les autres parts manquantes. 

C'est 620 absolument géniales sur des lignées familiales. Ce qu'on se passe de mère en fille.
Jusqu'au jour où une brise la ligne, souhaitant plus de courbes et d'épaisseur dans son destin.

Et c'est un coup de ❤
#saraiwalker