Baumgartner

Paul Auster chez Actes Sud

C'est beau et mélancolique, douloureux et triste, vivant plus que tout. 
Élégant et fluide. D'une délicatesse extrême. On pleure et on s'émeut avec ce vieux personnage Sy Baumgartner, prof de philo qui vit seul depuis la mort de sa femme, tant aimée.
Par fragments, il repense à sa vie, sa jeunesse et sa rencontre si belle et si pure avec son aimée. À sa perte, sa mort fulgurante, incompréhensible le laissant amputé de son âme sœur. Hagard et sans sens.

C'est le deuil et le quotidien, la routine silencieuse. Le corps qui pèse et vieillit. Flanche.
La mémoire qui revient et revisite le passé. Les fantômes familiaux et les pensées philosophiques.

Ça pourrait être d'une tristesse infinie. Mais c'est lumineux et heureux. Des carnets retrouvés pour faire revivre la femme. Des rêves aussi pour l'accompagner vers un futur possible. Sans elle.
Des femmes croisées. 
Un peut-être amoureux heureux.
La solitude n'a pas de sens. 

Et puis, une, jeune, qui refait naître son Anna en voulant retracer son parcours poétique. Comme une mémoire à jamais actée. Éternelle pour lui et le monde.
Comme une réparation.

Il y a aussi, dans ce récit, des pépites d'écriture, entrelacées,un génie narratif. Qui divague et recentre. Une merveille à lire et à se laisser porter. 

J'ai peu lu #paulauster je m'en vais réparer cette erreur tant j'ai aimé l'émotion suscitée mais aussi et surtout la qualité littéraire de l'auteur.

#baumgartner chez @actessud