AMANDA STHERS CHEZ GRASSET
La pudeur et la douceur de la correspondance. Comme une lente transe d'un souvenir gravé en soi.
#lettredamoursansledire est écrit tout en finesse pour dire la détresse et la solitude mais surtout l'envie retrouvée et la paix de l'âme.
Une rencontre hasardeuse. L'effet papillon...La pluie, l'attente, l'absence de l'une, le prénom de l'autre. Des mains qui se posent. L'osmose. Ecrire pour recréer la magie des sens.
Le toucher et le regard.
Dire son émoi, son éveil, à l'autre éloigné. Qui ne sait rien.
Qui n'a senti qu'un corps fragile, glacé qui peu à peu au contact reprend vie. Un toucher subtil, presque imperceptible, passation de chaleur humaine, qui réanime. Un corps meurtri, en sommeil, depuis des siècles, comme une belle au bois dormant qui à l'heure du printemps, des cerisiers en fleurs, s'éveille enfin sous des mains fermes.
Etrangères.
Masculines.
Le langage comme barrière. Une protection mais aussi comme un lien.
Alice prendra des cours de japonais pour comprendre les subtilités de la langue, ces mille façons d'exprimer une couleur, une sensation, précisément.
Les haikus en fond.
Poèmes délicats. Courts.
En trois temps.
Mieux qu'une valse.
Un poème promesse.
#amandasthers que j'avais lu avec Les promesses et Le vieux juif blonde évoque avec pudeur et délicatesse l'abandon double sens.
Celui d'une femme seule, solitaire, dépossédée de tout qui s'abandonne à l'instant sacré d'un toucher.
Une reprise en mains, douce.
Belle.
Où le possible redevient.
Une enveloppe écrite. Enveloppante. Enrobante. Où se blottir.
Pour dire qu'on s'aime sans se le dire.
Une explosion de sens et de couleurs.
Comme un printemps libéré.