Le dernier amant

Oscar Lallo chez Éditions Récamier

Brûlant comme un commencement. Pénétrant et caressant comme un amant, bousculant comme un mâle mal intentionné.
Cynique et tragique comme une fin.

Lire #oscarlalo c'est toujours une expérience faite d'un langage surprenant, imagé et poétique.
Ça danse et ça rythme, ça glisse et ça fige. Sur le bon mot, pour l'écho. Qui dure et s'imprime.

Parallèle de temps modernes, l'homme violent qui brutalise femme et Terre mère. 
Incessants désirs poussés au paroxysme.
L'effondrement du corps et de la matière. De l'être. Le néant s'aperçoit et pourtant il continue cet homme. Dépassé, outrecuidant. Comme un dieu souverain. 

Ce n'est pas un livre qu'on lit d'un coup. Les chapitres courts se superposent. Comme la Femme ou  la Terre. Terre ou femme. 
Mêmes impossibilités d'assouvir,d'avoir encore plus. 
Destruction, menaces, et actions. Faire feu et front. Comme un guerrier éreinté mais poursuivre le mal et les maux. Y laisser son empreinte malgré tout. Malgré nous.

L'homme décadent. Comme seul survivant.
C'est puissant et inattendu. Sacrément bien écrit comme toujours. 
À savourer avec oralité. Pour sortir les mots qui sonnent et font sens.
Les entendre pour les comprendre.
Souhaiter leur explosion pour que surtout ils ne jaillissent plus sur les femmes et la Terre.
D'autres possibles...

C'était audacieux de créer ce parallèle mais c'est réussi.
La dernière page est à méditer. Message au monde. Sensé.

#ledernieramant comme un dernier monde.
Le voulons nous aussi piteux?

#editionsrecamier