Les Insolents

Ann Scott chez Calman Levy

L'écriture est fluide et talentueuse. Sans aucun doute.
Le titre annonçait l'insolence, le contre courant, et je n'ai pas trouvé ce que j'attendais. Malheureusement. 
Je t'explique pourquoi. 

J'ai trouvé l'écriture trop descriptive,pas assez sensorielle pour moi. 
Pourtant, le thème, de la solitude et de son choix, d'un nouveau départ, est bien abordé et  le roman dépeint une génération troublée par les doutes intérieurs et les idéaux. Les empêchements de vie et la réalité. Faire avec.

Les personnages sont magnifiques dans leur caractère absolu. Alex qui se fond dans un isomement choisi. Une solitude voulue et profondément appréciée par les silences et le vide. Le lent et le temps perçu.
Contrairement à Margot qui se noie sans emploi du temps et choses à faire.
Une dualité de perception sur la solitude que j'ai beaucoup appréciée.
Entre un contentement et une non acceptation.
Très psy finalement. 
Faire avec soi. Se confronter à son propre monde et donc à ses vides et ses pleins. Ses fuites et ses réussites.

Et puis ces non possibilités. D'aimer ou pas. L'autre. 

Dans une société aussi qui nous formate. Nous possède. Dans un rythme et une forme qui faut accepter ou fuir pour être.
Selon son caractère. Et son envie.

Il a manqué un rythme et une émotion pour que ce soit une lecture forte.
Mais sûrement voulue par une désillusion collective. 
#lesinsolents est #prixrenaudot2023 est aussi le dixième roman de @ann.scott chez @calmann.levy